INTRODUCTION A LA BIOGRAPHIE DU
FONDATEUR
L'Eglise du Christianisme Céleste.Qu
'est -ce que c'est ? Encore une nouvelle secte dira-t-on . Quelle
est sa raison d'être ? N' y a-t-il pas déjà
assez
De religions se réclamant du Christ ? Voilà encore
une nouvelle confusion dans le monde religieux .
N'est -ce pas là une aberration de
Samuel OSCHOFFA se proclamant Prophète ? D'où lui
viennent ces idées ? Parlera-t-on jamais de Prophète
en Afrique ? Peut-on jamais trouver de bonnes choses au Dahomey
? Voilà autant de propos ,d'ailleurs légitimes de
toute personnes désirant sincèrement l'unité
religieuse et se révoltant contre toute nouvelle secte.
Cependant , le fait est là ,tangible
, inéluctable et irréversible. En effet, le Christianisme
Céleste n'est sorti d'aucune religion mère ni d'aucune
secte quelconque. Il a plu à Dieu, devant les multitudes
de religions plus ou moins sectaires introduites sur le sol africain,
de donner à l'Afrique cette Eglise primitive, teintée
du sang des martyrs, cette Eglise sans tache ni ride, Epouse de
JESUS-CHRIST : L'étoile du " MATIN ", l' Agneau
de Dieu, le Rocher de notre salut, le Grand Médecin, le fils
unique de Dieu, celui Seul qui peut nous sauver de nos péchés.
Bien sûr, le monde méprise la vérité,
il se rit des efforts malingres, comme il s'est moqué jadis
de la mâchoire d'âne dans la main de SAMSON et de la
fronde de David en face d'un Goliath.
En effet, il y a disproportion entre les forces en présence,
mais le plus faible est-il vraiment celui que l'on croit ?
Nous sommes invincibles, car notre présent
et notre avenir se trouvent dans les mains de celui qui d'un seul
grain peut faire surgir un épi de trente, soixante ou cent
grains.
Nous invitons donc tous ceux qui cherchent
la simplicité et l'humilité dans le culte chrétien,
et même tous ceux qui sont déjà profondément
ancrés dans une conviction et " qui ne sont changeront
jamais >> à faire sans idées préconçues
et sans préjugés un examen critique et objectif du
Christianisme Céleste, de sa doctrine du salut, de son culte
et de son organisation à la lumière de la Bible, la
parole de Dieu.
Le Christianisme Céleste est une Eglise
Chrétienne primitive, c'est l'Eglise du Christ. Tous les
fidèles portent le nom des Chrétiens.
La dénomination de Christianisme Céleste vient de
la vision par laquelle Jésus annonçait à nos
visionnaires que les membres de cette assemblée l'adoreront
comme le font les anges dans le ciel.
Le Christianisme Céleste est une religion
chrétienne reconnue par l'Etat et officiellement autorisée
par décision n° 2252 / A.P.A. du 5/10/1956.
Son siège est à Porto-Novo (Dahomey,
ancien nom du Bénin), quartier Kandévié, près
du Lycée Toffa-1er, B.p. 180.
Elle est inspirée de Dieu par la manifestation
du Saint-Esprit au milieu des fidèles. Son enseignement doctrinal
est et reste basé sur la Sainte Bible, seul livre de vérité,
de progrès et de salut pour les hommes.
L'Eglise du Christianisme Céleste a
la vocation de rendre à Dieu le culte qui lui est dû
sous une forme humble et pleine de piété excluant
toutes pratiques ou croyances sataniques, superstitieuses ou animistes.
Les dévotions consacrées à tout autre qu'à
Dieu sont contraires à ses principes de base.
Elle affirme sa volonté de coopérer
dans la paix, l'amitié et la fraternité avec toutes
les églises qui se réclament du Christ, qui partagent
son idéal de liberté de culte, de justice sociale,
de solidarité humaine sur la base des principes d'égalité,
d'intérêt réciproque et du respect mutuel de
l'autonomie de chaque religion.
LE FONDATEUR DU CHRISTIANISME
CELESTE
Mon nom est Samuel Biléou Joseph OSCHOFFA.
Je suis né en 1909 à Porto-Novo.
Mon père est protestant et se nomme Joseph OSCHOFFA. Il exerçait
la profession de menuisier.
Ma mère, vendeuse de tissus, se nomme Fohoun.
Mon père avait perdu plusieurs enfants
en bas âge. IL ne survécut qu'une fille, ma grande
sœur, nommée Elisabeth.
Cependant, mon père ne perdit pas confiance.
Il s'adressa pieusement à Dieu ; le suppliant de lui accorder
un garçon qu'il mettrait au service de l'Eternel s'il survivait.
Quand il fut exaucé, il me donna le nom de Samuel et ajouta
à l'intention de l'assistance un nom Yoruba << Biléou
>> ce qui signifie << s'il te plait de rester ici-bas,
reste. Dans le cas contraire, retourne au Seigneur. Quant à
moi, je t'avais consacré à l'Eternel avant même
ta naissance >>.
En 1916, lorsque j'eus sept ans, mon père
tint sa promesse et me confia à un catéchiste protestant,
M. MOÏSE GNANSOUNOU ( quartier Zèbou ), père
du feu Nathaniel A. GNANSOUNOU , pour assumer mon éducation.
Mais j'étais trop jeune et il fut obligé de me garder
encore jusqu'à l'âge de 13 ans. Puis, il me remit en
1928 au Pasteur David Hodonou Loko à qui il fit savoir sa
promesse faite à Dieu de me laisser au service de l'Eternel.
Elève à l'école protestante
( quartier Houèzoumè ), j'étais interne chez
le Pasteur Loko. Nous étions plusieurs condisciples dont
l'éminent évangéliste GNANSOUNOU Nathaniel
bien connu dans l'Eglise du christianisme céleste. Durant
six années, je fis mes études primaires jusqu'au cours
moyen 2ém année. Notre éducation était
rude. Je n'avais pas la force physique qu'il fallait pour continuer
et m'évadai pour rejoindre mon père. Toutes tentatives
de ce dernier pour me remettre à mon patron échouèrent.
Excédé et découragé, il dut me laisser
à son atelier.En effet mon père était menuisier.
J'avais donc fui la force pour la force. Mais
je me résignai et obtins ma libération après
quatre années d'apprentissage. Puis je continuai à
exercer le métier dans le même atelier que mon père.
Mais le 15 Juin 1939, mon père mourut. C'est alors que je
me débarrassai du travail épuisant en abandonnant
la menuiserie un AN APRES
.
Aussi , m'interessai-je plus particulièrement à la
fanfare municipale où j'étais trompettiste du vivant
de mon père.
Peu après, je remarquai que cette situation
de trompettiste était bien précaire et je me résolu
de me livrer au commerce du bois d'ébène. C'est ainsi
qu'a partir de novembre 1946, je commençai à parcourir
les villages de la vallée du fleuve ouémé.Ce
sont des villages enfouis dans de grandes brousses et très
éloigné des grands centres. Mais on y découvrait
beaucoup de bois d'ébène. J'avais pris l'habitude
d'aller partout avec ma bible et je faisais régulièrement
mes prières.
NAISSANCE DU CHRISTIANISME CELESTE
Un jour (c'était en mai 1947), j'étais
dans la forêt après avoir traversé le fleuve
Ouémé. Mon piroguier se prit de violentes coliques.
Nous n'avions aucun secours. Confiant en l'Eternel, je pris ma Bible,
priai, imposai ma main sur le ventre du malade. Quelques minutes
après, il se sentit soulagé. Pris de peur, il me confessa
qu'il avait pour son déjeuner puisé délibérément
dans la friture que j'avais emportée dans mes tournées.
Il ajouta que je dois être un homme bizarre, raison pour laquelle
la sanction de son odieux acte ne s'était pas fait attendre.
Puis il se sauva me laissant seul entre l'eau et la forêt.
Je ne savais ni nager, ni conduire une pirogue. Bon gré mal
gré, j'étais inexorablement condamné à
demeurer sur place jusqu'à un secours éventuel. Néanmoins,
je n'avais pas peur. La nuit, j'allumais un feu pour me réchauffer
et je priais ardemment. Le troisième jour de cette situation
désespérée, précisément le 22
MAI 1947, il eut éclipse du soleil. Depuis ma naissance,
pareil événement ne s'était produit au Dahomey.
J'étais seul dans la forêt. Je pris peur et me jetai
à genoux, fermai les yeux pour prier. Au cous de ma prière,
j'entendis distinctement une voix qui me disais : " Luli, Luli,
" et l'explication qui suivait : " grâce ".
Quand j'ouvris le yeux, je vis devant moi, à ma grande stupéfaction
: un singe blanc ailé assis sur son séant. Il avait
deux dents à la mâchoire supérieure et deux
autres à la mâchoire inférieure. (On dirait
que c'est lui qui avait prononcé les mots Luli et grâce).
A ma droite et prêt à me mordre, je vis un petit serpent
marron. Il avait le cou très gonflé surmonté
d'une petite tête. (On dirait un serpent à sonnettes).
Sans peur d'être mordu, je le saisis par le collet, le caressai
et le relâchai tranquillement. Puis, un peu à l'écart,
je vis un oiseau très joli. Il avait les ailes pointues et
les plumes colorées. Ses pâtes et son bec sont d'un
jaune nacré. Il faisait la roue et ressemblait beaucoup à
un paon. Un instant après ces animaux disparurent sous mes
yeux. Néanmoins, mon odyssée devait durer trois mois.
Je n'avais plus rien à me mettre sous la dent. Je ne vis
désormais que d'eau et du miel que je récoltais en
brûlant les ruches d'abeilles. J'étais transformé,
et vis dorénavant sans peur dans la prière et la lecture
de ma Bible.
Mais un jour fatidique, le cours d'eau se
mit en crue et faillit emporter ma frêle embarcation. Je résolus
de me jeter dans la pirogue confiant en l'Eternel. De roulis en
roulis, se cognant aux monticules de ronces et de branchages qui
émergeaient de l'eau, ma pirogue échoua le second
jour à proximité du village appelé " AGONGUE
" dans la sous-préfecture d'ADJOHON.
A ma descente, le premier homme que je rencontrai
fut un compatriote nommé YESSOUFOU. Il prit peur. En effet,
le bruit avait couru que j'étais perdu depuis plus de trois
mois et que certainement, j'étais mort.
Au moment où je rentrai dans le village,
un nommé KOULIHO, près de la maison où je logeai
était mourant, gravement malade et tout enflé. J'allai
dans la maison, je priai avec force et confiance, en lui imposant
les mains au nom de Jésus-Christ. A ma grande satisfaction
et au grand étonnement de tout le monde, le mourant éternua,
secoua ses membres et s'assit. Le nommé Kouliho, grâce
à Dieu, vit encore aujourd'hui.
Mon compatriote YESSOUFOU courut annoncer
à Porto-Novo qu'il m'avait vu, semblable à un fou,
les cheveux ébouriffés, le menton embroussaillé,
un fou qui, chose curieuse, ressuscite les morts.
Quand plus tard, j'arrivai à Porto-Novo,
j'étais devenu une curiosité, et la foule me suivait
partout où je passais.
Un jour ma grande sœur, Madame GOUTON
Elisabeth, née OSHOFFA, vint me voir. Elle pleurait : Son
fils Mawugnon Emmanuel était malade et tout espoir était
perdu. Déjà, bon nombre de charlatans avait essayé
leur puissance et avaient
même élu domicile chez ma sœur. Cependant, rien
ne promettait. Je me rendis dans la maison, fis sortir les charlatans
et passa une nuit de prière au chevet du malade. (Rappelons
en passant que celui-ci devint le premier visionnaire de l'Eglise
du Christianisme Céleste).
Enfin, le 29 SEPTEMBRE 1947, je rendis visite
à mon ami, Monsieur
ZEVOUNOU Frédéric, et sa femme. Lorsque le ménage
m'escortait, sur le chemin de retour, nous rencontrâmes les
membres de l'Eglise des Chérubins et Séraphins qui
fêtaient la Saint-Michel. Alors, Frédéric me
proposa une séance de prière pour remercier Dieu des
grâce qu'il pu obtenir du Seigneur par mon intermédiaire.
Nous rentrâmes chez moi et nous mîmes
à genoux. J'étais né protestant et avais l'habitude
de fermer les yeux pour prier. Sur mon invitation, les autres en
firent de même. Au cœur de la prière, je vis devant
moi une grande clarté pareille à un phare d'auto.
Je fus ébloui mais continuai de regarder. Derrière
cette grande clarté qui diminuait d'intensité, je
vis, semblable à un être humain, un être resplendissant
dont les yeux pointus scintillaient et dont les pieds ne se reposant
pas sur le sol brillaient d'un éclat particulier.
J'eus peur et tremblai de tout mon être.
Mais l'homme me dit : " n'aie pas peur, le Seigneur de toute
la création veut te charger d'une mission. De tout temps,
les hommes m'adoraient, mais tous n'entraient pas dans mon royaume
car dans les épreuves (maladie, inquiétudes, troubles,
difficultés de toutes sortes, etc.) ils recouraient aux œuvres
sataniques (idoles, magie, gri-gris, charlatans, devins, etc…)
et quand ils mouraient, je ne les recevais plus car ils avaient
bu aussi bien dans la coupe de Dieu Tout-Puissant que dans celle
de Satan. Cela fait pitié, mais pour éviter dorénavant
pareil sort à mes adorateurs, je te charge, toi Samuel OSCHOFFA
de fonder une religion dont les membres n'adoreront que Dieu.
" Le monde ne croira pas que le Seigneur
s'est révélé à toi mais je serai avec
toi et mes anges aussi et j'accompagnerai tes œuvres de prodiges,
de signes, de miracles afin qu'il croit : oh fils d'homme, sois
confiant, ne crains rien, sache que nous sommes dans les derniers
jours. Cette église sera la dernière barque pour amener
les hommes au salut. Car je reviens bientôt. "
Quand j'ouvris les yeux, Madame ZEVOUNOU Marie
était stupéfaite. Elle aussi, au cours de notre prière
avait eu une vision terrifiante. " J'ai vu, disait-elle, un
gros bois en forme de croix. Sur cette croix, je vis un homme qui
portait une couronne d'épines ; de ses mains et pieds ainsi
que de son côté gauche suintait du sang. Et chose étrange
encore, il descendit du bois, te prit par la main et te conduisit
dans une belle et splendide chambre que je ne pus décrire,
te revêtit d'une robe blanche parsemés d'étoiles
scintillantes. Tes yeux brillaient tellement qu'on dirait le soleil
au zénith. Mais quand j'ouvris les yeux, je te vois encore
ici, à la même place. Pourquoi cela ? "
Nous sommes tous étonnés de
nos visions respectives. Nous nous séparâmes sans mot
dire, muets et sans aucune réaction. Mais la nuit, je ne
puis fermer l'œil. Les anges descendaient chez moi, me dictaient
des ordres, me révélaient des choses que j'écrivis.
Le matin à 10 heures, douze jeunes qui aimaient jouer au
Domino " Adji " dans le même quartier (Dogri) que
Monsieur ZEVOUNOU vinrent me voir. Ils avaient été
informés par Monsieur ZEVOUNOU de notre vision de la veille.
Incrédules, ils coururent vers mon domicile ; à peine
étaient-ils rentrés que sept d'entre eux tombèrent
en extase et se mirent à confirmer ce que Marie Zevounou
et moi-même avions vu. Les cinq autres prirent peur et s'enfuirent
au quartier Zevou rapporter ce qu'ils venaient de voir. Il y eut
du tumulte dans la ville et les gens accouraient de toutes parts
pour voir ce qui se passait. De lundi à samedi, il y eut
plus de 200 personnes dont plusieurs en extase chantaient les louanges
de Dieu. J'étais moi-même excédé et exténué
ayant passé treize jours sans repos et sans sommeil par suite
de visions successives. Je me retirais pour prier. Quelques camarades
me rejoignirent avec le ménage Zevounou. Quand nous eûmes
quittés notre lieu de retraite aménagé pour
la circonstance, Marie Zevounou en pleine ville entra en extase
et se mis à chanter et à marcher à pas pressés
de manière à nous distancer tous. Je priai son mari
: " vois-tu mon ami, si tu ne retiens pas ta femme, nous risquons
d'être envahis par la foule " ; le mari courut la rejoindre,
mais avant qu'il NE LA PRENNE PAR LE BRAS, elle se retourna prestement
et cria : " Eli ". Aussitôt Zevounou Frédéric
tomba. " Qu'est-ce que ceci ? " m'écriai-je j'allais
d'étonnement en étonnement. Déjà tout
le monde me traitait de magicien ou de sorcier ne sachant à
quoi attribuer ces diverses manifestations spirituelles.
Le quatorzième jour, je résolus
de me débarrasser de ce monde qui avait assailli ma maison.
J'envoyai mon ami Dominique ADANDE auprès de Monsieur GUENE
alors Commandant du Cercle de Porto-Novo prier ce dernier d'envoyer
des gardes de cercle pour évacuer ma maison.
Après le rapport de mon envoyé,
le Commandant de cercle demanda à me voir pour savoir s'il
s'agissait réellement de Samuel OSCHOFFA, le trompettiste
de la fanfare municipale qu'il connaissait très bien. Je
me présentai au Commandant en compagnie de quatre de mes
amis. Je lui racontai tout, en le suppliant de m'aider : "
Voici plus d'une semaine que les gens sont dans ma maison. Certains
racontent des choses mystérieuses, les autres chantent, le
reste prie. Il sont plus de deux cents. Ajoutez à cela la
foule des badauds et des curieux. J'ai perdu le sommeil, je ne mange
plus, aidez-moi. " Le Commandant de cercle répondit
: " Je ne peux accéder à ta demande. Je te trouve
tout transformé. A ta vue moi-même j'ai peur. On dirait
qu'une force surnaturelle émane de toi. Il ne m'appartient
pas d'intervenir dans cette affaire. Au contraire, je te conseille
plutôt d'inviter les gens par circulaire à venir écouter
tes visions. Ce que je fis et le huitième jour une foule
nombreuse était rassemblée. J'eus d'abord peur, mais
l'homme que j'avais vu au cours de ma vision me dit : " N'aie
pas peur, prépare une table, sur la table dispose une croix
avec l'image du Christ crucifié. Devant le crucifix, allume
trois bougies. A ta droite, place un visionnaire, à ta gauche
un autre visionnaire. " (Il devait être choisis parmi
ceux qui étaient tombés en extase chez moi et qui
ne me quittaient plus.) L'homme ajouta : tout ce que tu vas dire
te sera inspiré et même les réponses aux questions.
".
Je répondis : " Je mettrai une
crois de bois simple sans image du Christ car je suis protestant.
" Il me dit : " Non, je veux que ce soit une croix réelle
avec le Christ couronné, le côté percé,
et l'inscription hébraïque car une croix simple peut
être confondue avec celle des voleurs crucifiés en
même temps que Jésus ou avec n'importe qu'elle autre
croix puisqu'on crucifiait avant Jésus. Il faut une croix
reconnaissable par la statue de Jésus. C'est un signe particulier
pour montrer comment l'Homme
Dieu a accepté de souffrir et mourir pour le salut de l'humanité
".
Je fis exactement comme il m'a été
recommandé. Après une sorte de prédication
dans laquelle je racontai tout ce que j'avais vécu jusque-là,
nous passâmes aux question. Pendant que la première
personne m'interrogeait, je l'entendais très bien, mais d'une
seule oreille car la seconde était bouchée et bourdonnait.
Puis elle s'ouvrit subitement et j'entendis la voix qui me dicte
la réponse. C'est de cette manière que je répondis
à tout un chacun du début jusqu'à la fin. Après
cette conférence, il eut un grand tumulte dans la ville entière.
Le premier dimanche d'octobre 1947, au moment
où je priais avec un groupe de gens, une femme tomba en extase
et se mit à chanter un cantique en dialecte Goun dont voici
à peu près la signification : " Frères
croyants, levez haut la tête etc… ". Ce fut à
partir de ce jour que l'Esprit Saint recommanda de ne chanter dans
notre église que les chants donnés spontanément
et chantés par les visionnaires.
Voilà, mes frères, fidèlement
racontés, l'origine et le fondement de cette Religion. Ce
n'est donc pas l'œuvre d'une personne en mal de surenchère
, ni d'un groupe d'hommes allant contre telle ou telle confession.
Non mes frères, c'est un désir divin, il est surnaturel.
C'est pourquoi, nous n'avons pas le droit
de critiquer telle ou telle religion se réclamant du Christ
car nous sommes tous serviteurs de Dieu.
Nos séances de prières
ont lieu trois fois par semaine : mercredi, vendredi, dimanche.
Un mercredi donc, toujours au mois d'octobre
1947, Marie Zevounou n'était pas à la prière.
Elle vendait au marché. Subitement, elle tomba en extase
et fut conduite par l'Esprit jusqu'à notre lieu de réunion.
Nous étions tous allongés par terre, la face contre
le sol. Devant nous était un crucifix et une bougie allumée.
Nous étions en pleine prière quand Marie Zevounou
entra. Elle se colla la tête contre le mur et nous fit dos.
Puis toujours en extase, elle déclara : " Ce jour est
un jour sacré dit l'Eternel, je vous montrerai tout à
l'heure un signe. Priez toujours et fixer vos regards sur la bougie
allumée ". Un moment après, une fourmi s'approcha
de la bougie, commença à tourner tout autour. Marie
Zevounou déclara, toujours nous faisant dos : " Voilà
mon premier signe dit l'Eternel, observez bien cet insecte ".
puis la fourmi continue toujours de tourner. Dès que nous
eûmes finis notre prière, la fourmi sauta dans la flamme
de la bougie et mourut. Puis une autre vint, tourna encore longtemps
et sauta à son tout dans la flamme. Marie Zevounou déclara
ensuite : " Voici l'explication du spectacle que
vous ont offert les fourmis : C'est de cette manière que
votre pasteur OSCHOFFA finira sa course ; un autre pasteur va lui
succéder, finira de la même manière et ainsi
de suite jusqu'à la fin des temps. Heureux celui qui connaîtra
cette religion et qui y servira Dieu jusqu'à la mort. Car
le Christianisme Céleste est une religion sainte descendue
du Ciel de la main du Christ. Elle sera chargée de purifier
le monde entier. Elle sera dotée d'une force au-dessus des
forces des ténèbres et opérera toutes sortes
de miracles et de prodiges.
" Pour vous montrer que c'est moi l'Eternel
qui ai parlé, demain il n'y aura
ni vent, ni pluie, ni soleil. La mer même cessera de mouvoir.
Pour vous en rendre compte, envoyer quelqu'un à SEME plage.
Il vous rendra du sable du fond de la mer ! Avec ce sable, vous
pourrez ouvrir les yeux aux aveugles ". Puis elle se mis à
chanter un cantique en dialecte Goun dont voici l'explication :
" Il est de notre devoir à tous de glorifier et de remercier
Dieu pour ses bienfaits car, mêmes les insectes et le sable
des mers glorifient l'Eternel " :
KPE WE JE MI ME PO DONA DONA OKLUNON
Le lendemain en effet, nous envoyâmes
Monsieur HOUKANRIN Anatole à Sèmè-plage. Il
revint nous dire que réellement la mer n'était plus
houleuse. On dirait qu'elle reposait au fond de sa cuvette. Mais
le plus intrigant disait Anatole, c'est qu'avant de me trouver sur
le littoral, je traversai une rivière et fus obligé
de prendre mon vélo sur les épaules alors qu'à
mon retour, quelques instants après, la rivière avait
complètement desséché au point que je traversai
très aisément et normalement le même endroit
à vélo.
Aujourd'hui, conformément aux révélations
qui ont été faites, on peut compter plus d'un miracle
que notre Seigneur Jésus-Christ a accompli par mon intermédiaire.
Aussi au nom de Jésus-Christ, ai-je
eu à ressusciter plus de douze morts qui, vivant encore actuellement,
peuvent attester de leur propre bouche.
Retenons en l'occurrence quelques noms et
les circonstances dans lesquelles le miracle s'était opéré
:
[*] A Porto-Novo, la nommée TINAVIE,
épouse de Monsieur AVOCE de Gbeloko fils de Monsieur KOUAKANON
(quartier Zébouaga), était décédée
à l'hôpital. La dame Tinavie était la belle-sœur
de Madame MAHULWE, née AVOGNON alors membre de notre Eglise
dont elle était visionnaire.
MAHULAWE entra alors en extase et demanda
d'emmener le corps chez moi. C'est ainsi que, au lieu de déposer
la morte à la morgue, on l'avait transportée sur un
brancard de l'hôpital jusqu'à mon domicile. J'étais
sidéré à la vue d'un spectacle, mais à
la visionnaire, Madame MAHULWE de s'écrier : " N'aie
pas peur, l'Eternel t'a revêtu d'une force capable de ressusciter
les morts. Impose-lui les mains et prie l'Eternel de la ressusciter.
" Ce que je fis et la morte ressuscita au nom de Jésus-Christ.
[*] Mademoiselle Léontine ZEVOUNOU,
fille de Joseph ZEVOUNOU : elle était décédée
à la maison. La résurrection de cette fille a entraîné
la conversion au Christianisme Céleste de plusieurs membres
de sa famille.
[*] M. Moïse AFFOGNON. - Nous lui avions
imposé la main et il ressuscita au nom de Jésus-Christ.
Vivant toujours à Porto-Novo, il eut cinq enfants après
cet événement miraculeux.
[*] M. Moïse GOUGBE. - Village de Chanwè
dans la sous-préfecture d'Abomey-Calavi.
Nous l'avons ressuscité au nom de Jésus-Christ.
Il vit encore dans ce village où son père est Senior
Leader de notre Eglise de Chanwè.
[*] Madame OLUCHOLA et Melle. Thérèse
de MACOCO. - La résurrection de ces deux femmes à
Lagos (Nigéria) est à l'origine de l'acquisition gratuite
du terrain sur lequel est bâtie notre Eglise dans cette ville.
La nommée Thérèse se trouve actuellement à
Porto-Novo, fiancée à un jeune Chrétien Céleste.
[*] Le cas d'un jeune garçon de 6 ans
ressuscité à Abéokouta (Nigéria) au
nom de Jésus-Christ à suscité toute une foule
d'adhésion à notre Eglise.
[*] Le cas le plus récent est celui
de Melle. Tine BEHANZIN à Porto-Novo.
[*] La résurrection eut lieu en présence
d'honorables témoins comme le père de l'éminent
médecin Docteur WALCKOFF et des Autorités de Police.
Tournons la page des résurrections
miraculeuses pour aborder celle des prodiges.
Y a-t-il eu prodiges ? Certainement et les
cas en sont multiples. Citons entre autres celui de Dékamè
dans la sous-préfecture d'Abomey-Calavi : En effet, nous
étions dans ce village quand en plein jour un hibou vint
planer sur la tête d'un jeune garçon qui revenait de
la pêche avec sa provision de poissons. L'oiseau rapace s'empara
soudain d'un des poissons et alla se percher sur un fromager. Revenu
à la maison, le garçon fut pris d'un mal subit et
mourut aussitôt. C'est alors que nous apprîmes
que le dit fromager est un arbre consacré aux sorciers ;
le hibou étant par ailleurs considéré comme
l'emblème de la sorcellerie et des forces occultes.
Dès lors, je m'approchai de l'arbre,
allumai quatre bougies que je plaçai tout autour du fameux
fromager qui effrayait tous les villageois et priai Dieu de le détruire
pour toujours.
L'Eternel exauça mes prières
et au grand étonnement de tous un feu mystérieux éclata
au sommet du fromager et l'embrasa de la cime aux racines.
Le feu brûla durant sept jours et sept
nuits et consuma entièrement l'arbre fétiche.
[*] On peut citer à la suite de l'histoire
du fromager de Dékamè, l'histoire piteuse du fétiche
de Passè à Dékin-Hounhuê, les nombreux
cas d'aveugles ou d'infirmes qui ont recouvré l'usage de
leurs sens, etc…
Mais la liste des prodiges n'est pas exhaustive,
on ne saurait l'épuiser en l'occurrence, car force nous est
de choisir de nous limiter.
Evoquons donc pour clore ce chapitre
, le cas du boiteux de naissance qui guéri de son infirmité
au nom de Jésus-Christ, sautille aujourd'hui de joie dans
notre Eglise de Yénawa à Cotonou.
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